Plus complexe qu’il n’y parait…

Plus complexe qu’il n’y parait…

Lorsqu’il manque l’essentiel…

Ces derniers temps nous entendons des nouvelles très étonnantes et la « crise sanitaire » que nous traversons  nous fait vivre  des pénuries « gravissimes ». C’est ainsi que,  suite au blocage du canal de Suez par un porte-conteneurs fin mars, nous apprenons que nos voisins britaniques sont à présent en rupture de stock de …nains de jardin. Oui, vous avez bien lu : plus de chapeaux pointus et de barbes blanches à l’orée du gazon. J’ose à peine imaginer le traumatisme que nous allons connaître, si, à notre tour, en France, nous devons faire face à ce nouveau coup dur !

Vraiment nain-porte quoi !

etudiant covid

Tout ça me fait penser à ce fait divers qui était devenu « affaire d’état », dans les années 90 : je veux parler du F. L. N. J  ou « Front de Libération des Nains de Jardin ». Autres temps autres mœurs ;  à l’époque, pour tuer le temps, « On » s’était fait un devoir de déconfiner ces charmants petits personnages en céramique. Pas certain que les étudiants d’aujourd’hui aient cette préoccupation à cœur… Quoique ?  Oui, parce qu’il faut que je vous dise, à l’été 96, en Normandie,  les dangereux activistes en question,  n’étaient en fait que…des (grands) enfants désoeuvrés :

 

 

 ça ne vous rappelle rien d’actuel ?

Une si jolie petite ville

Mais attention, qu’on ne sous estime pas ce fait divers (qui d’ailleurs s’est passé en été…). A l’époque, la blague de potache avait tout de même déplacé la presse nationale, puis la presse Allemande et bien sur, Britanique. C’est ainsi que, du jour au lendemain, la paisible petite ville d’Alençon s’ était retrouvée sous le feu des projecteurs. Un emballement médiatique qui ne plaisait pas à tout le monde. Le FLNC par exemple, avait parait-il  pris  ombrage de l’affaire : La « bande à blanche Neige » leur volait la vedette, et plus personne ne frémissait aux dernières exactions des groupuscules corses : y a toujours des jaloux !

Sacré p’tit bonhomme !

Finalement, les années passant, on se dit que la blague est rigolote car totalement absurde et sans grandes conséquences. Par le passé, le même acte aurait pu paraitre beaucoup plus « engagé ». En effet, les nains de jardin n’ont pas toujours été ces petites statuettes un peu kitch et assez bon marché que l’on peut si facilement…emprunter.   

C’est en Allemagne, au 18 ème siècle, que la coutume de placer un ou plusieurs nains dans son jardin, voit le jour. Au 19 ème siècle, un Lord anglais  en rapporte quelques exemplaires dans son pays et répand ainsi la coutume dans le reste du monde…privilégié. Bien sur, les « gens de peu »  devront attendre les techniques de fabrication industrielle du 20 ème siècle, pour s’offrir les joyeux et convoités petits bonhommes…

Et à présent, qu’en est-il de nos sympathiques travailleurs à bonnets rouges ? Et bien il semblerait qu’ils connaissent toujours le même succès. Une estimation récente précise qu’il y aurait plus de 25 millions de nains de jardin à travers toute l’Europe, et ce nombre ne cesserait de croître ! 

 

Le dernier sloggan serait : “À bas les nains de jardin classiques, vive les excentriques” . Pourquoi pas d’ailleurs?! Pour ma part je reste persuadée que  tant qu’ils nous offriront leur large sourire et leur bonne humeur, ils resteront les fidèles copains de nos jardins.

Enfin, pour la chute de l’histoire, nous nous sommes renseignés : 

 

Peggy et Benjamin (les cerveaux à l’origine  du FLNJ de l’époque) ont à présent la quarantaine épanouie . L’un et l’autre assument pleinement cette période joyeusement foutraque. Sans doute leur a-t-elle permis de se construire, et de devenir les adultes responsables et équilibrés d’aujourd’hui…

LA MORALE DE L’HISTOIRE  :  Etre sage c’est ne pas faire de bêtises.

                                                                Etre un sage c’est en avoir fait beaucoup…

                                                             

                                                               Et bonne confinuation à tous !

Génération rapiécée

Génération rapiécée

La révolution en marche

Le croirez-vous ? Dimanche dernier j’ai vu une jeune femme qui s’appliquait à repriser ses chaussettes. C’était pas à la télé et c’était pas pour un film historié. C’était chez ma copine Suzanne, qui m’offrait le café. Sa petite fille de 26 ans  était là (bien à distance…) et, j’en suis témouine , elle ravaudait  ce que je viens de vous dire….

La chaussette d’Emilie était beige et …ses fils à repriser rouges et dorés !  » De mon temps » , à l’école ménagère, les jeunes filles que nous étions,  tentaient , tant bien que mal , de réaliser des reprises le  plus discrètes possibles.  Je restais donc dubitative devant l’ouvrage en cours. De son coté, la sympathique mais anachronique ravaudeuse, se mit en devoir de m’expliquer qu’ elle pratiquait le  » reprisage créatif  » : c’est un concept totalement révolutionnaire et très osé… qui consiste à  rapiécer les patates des chaussettes . Enfin, ça c’est  moi qui le dit ! Emilie, elle,  pratique  la broderie « upcycling » qu’elle a découvert lors d’un stage avec une grande créatrice japonaise…zut,  j’ai oublié son nom,  mais qui,  semble-t-il, est très très experte dans le domaine de la patate ;  euh, je veux dire du « reprisage assumé des trous …de chaussettes ».

Un grand jour se prépare

De fil en aiguille (si je puis me permettre…) avec Emilie, j’ai donc essayé d’approfondir la question. Je lui ai dit qu’il me semblait, qu’actuellement, certains individus achetaient ( assez cher) des jean troués. Parfois même, il les trouaient eux-même ; ces derniers  étaient-ils…créatifs,  économes,  fauchés ? De fait , pouvait-on alors trouver à acheter des « chaussettes neuves  trouées  » ?

Vu sous cet angle

De même, (continuais-je de m’interroger) était-ce les même personnes qui suivaient ensuite des stages ( plus ou moins chers) de  » reprisage créatif  de jean déchirés » ? 

Et si oui, n’anticipaient-ils pas un peu trop les choses ? Ne  suffisait-il pas simplement d’attendre la prochaine mode du « Jean neuf, troué, puis rapiécé ? « 

L’air quelque peu perdu d’Emilie, me permit de comprendre qu’elle n’avait jamais songé à tout ça de cette façon…

Un monde sauvage

Mais très vite, et fort à propos,  Emilie s’est reprise…

…Il fallait que je comprenne certaines choses, me dit-elle :  » en fait, tout se joue actuellement dans le clivage existentiel fondamental qui existe  entre les deux tendances radicalement opposées que sont la  » fast fashion » et le  » slow wear  » ….????…. Fichtre, l’ affaire est sérieuse !

« La fast fashion »continua-t-elle sans reprendre son souffle – est un concept de mode jetable qui incite à créer et consommer  rapidement des vêtements bon marché. Cette tendance se soucie peu des enjeux éthiques et de l’impact écologique directement liés à sa pratique. »

Attention, tenez-vous bien , maintenant voici la définition du  » Slow wear « :  » c’est une mode éco-responsable qui privilégie des vêtements éthiques, biologiques et basiques de qualité, conçus pour durer. Le « slow wear  » est un concept engagé qui souhaite donner un sens à ce que nous portons »…Ouf !

Jusqu’où n’irons-nous pas ?

Ouahh, ouhh, trop fort ! Ainsi, depuis des années j’avais sous les yeux des armées de jeunes (et moins jeunes) rentrés en rebellion « vestimentaire », et je n’avais absolument rien vu !

Ils reprisent donc, ils résistent : bravo Emilie!!

Le concept est fantastique et il me fait immédiatement penser à Gandhi. Très avisé, le grand homme avait compris que l’acte de tisser pouvait devenir symbole de révolution non violente. Actuellement la production naturelle et traditionnelle est également le fer de lance de ces beaux mouvements de  » slow création ».

Je formule un souhait Emilie : puisse les généreuses aspirations de votre génération ne pas être trop vite  récupérées à des fins mercantiles et…. faites qu’on ne nous propose jamais de « jeans neufs, troués puis rapiécés« !

LA MORALE DE L’ HISTOIRE c’est qu’ ici, en l’occurence, l’habit fait plutôt le moine .

Post scriptum

Et un peu sur le même sujet, le film de Martin Provost «  La bonne épouse ».

Avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky, François Berléand et Edouard Baer, pour les acteurs les plus connus. Cette comédie relate le quotidien d’une école ménagère en 1968. Pour rire et sourire sans modération!

 » En voiture Simone ! »

 » En voiture Simone ! »

 » En voiture Simone »: mais pourquoi donc ?

Et si on s’offrait un petit remède aux temps moroses ? Allez les Loulous, , aujourd’hui je vous sers sur un plateau, un article totalement à contre-courant de tout ce qu’on entend actuellement ?! Eloge à la voiture, au déplacement  au kitch et à la légèreté : allons-y franchement ! Bon, en même temps, on sera encore tout à fait tendance en jetant ainsi un coup d’oeil dans le retro…

Mais revenons …à nos chevaux.
Donc, avec Paulette (que je n’ai pas vu depuis un moment hélas…), on adore cette expression, oh combien désuète, mais charmante (hi, hi ! à vous de la retrouver dans l’article en lien bleuté…).
Maizofait, pourquoi pas « en vélo Simone » ou bien encore « en voiture Orthense » ?

Et bien tout découlerait de l’allusion à  une émérite pilote de course des années 30, nommée, nous vous le donnons en mille :  Simone ! Elle serait d’ailleurs plus complète (l’expression) si l’on rajoute  » c’est toi qui conduis, c’est moi qui klaxonne ». Non l’inverse : ce détail a son importance. En effet, Simone-Louise Pinet de Borde des Forest (ouf, excusez-nous du peu !)  ne se contentait pas que de klaxonner…

Elle était si tant bonne dit-on, que même Fangio  l’admirait ! Paulette aussi se défend bien au volant. Mais bon, de nos jours, on est un peu plus blasé devant les performances féminines !

Petit voyage dans le temps

Des années 30 aux années 60 il n’y a qu’un saut de puce (de lapin?). Nous allons ici lachement abandonner Simone. En effet, poursuivant notre enquête concernant la célèbre expression; nous apprenons que cette dernière fut revisitée par le facétieux Guy Lux, lors des célèbres et inventifs jeux Intervilles.

Lorsque la télé était  ludique

Lors d’une de ces soirées mémorables, notre animateur préféré se serait  donc écrié :  » En voiture Simone (Garnier), c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes ! » Je ne sais pas si vous avez saisi la nuance avec l’expression d’origine ? (voir intro…)

 Ah, que de grands moments télévisés ! On avait de l’imagination à l’époque… et du panache aussi !  Vous souvenez-vous des joutes jubilatoires entre Guy Lux et Léon Zitrone ? Les deux compères étaient aussi cabotins l’un que l’autre : des instants succulents… 

Aux grands hommes les grandes idées

Même Charles de Gaulle, ce grand gamin, était alors fan de l’émission…ainsi que des films de James Bond et des Beatles  : bref, un président dans le vent, quoi ! « On » raconte qu’un soir de 1964, en présence du chancelier allemand Konrad Adenauer, notre président fit interrompre une discussion officielle pour aller se planter devant les vachettes en folie !

 Suite à ce grand moment de complicité juvénile, les 2 hommes politiques, auraient semble-t-il, alors eu l’idée de créer une nouvelle émission qui sera baptisée  « jeux sans frontières ». C’est ainsi que « bêtes à  cornes » et « planches savonnées », auront d’une certaine façon contribué à  la Grande Union Européenne ! 

LA MORALE DE L’HISTOIRE c’est que les jeux, eux, savent s’affranchir des frontières.

L’oeil dans le rétro

L’oeil dans le rétro

 
                                                             

La mode est un éternel recommencement, c’est bien connu. Je m’en fais souvent la réflexion et -Oh, privilège des années ! – mon âge « canonique » me rend ce constat chaque jour plus flagrant.

Quand nous étions fillettes, les moufles en tricot de laine tenaient nos petites mains au chaud. Nos mamans raccordaient la gauche et la droite par un  » ingénieux » cordon qui passait dans le dos du manteau et…nous compliquait bien la vie.

« Mais tout cela est d’un autre temps ! » …Vous croyez ?

Récemment, arborant de magnifiques spécimens à motif jacquard, le sénateur américain « Bernie  Sanders» a bien innocemment défrayé la chronique et affolé le monde de La Mode. Faut dire que « les choses » interpellent plutôt :

       

Je ne connais pas bien cet homme politique et je ne voudrais pas faire de commentaires désobligeants mais je me souviens que maman affirmait : « les moufles c’est bon pour les enfants et…pour les fénéants » Cette opinion n’engageait bien sûr qu’elle-même. De mon coté, les années passant, j’ai regardé ces accessoires sous un angle différent et vite considéré le style « esquimau » comme assez peu glamour. Difficile en effet d’envisager des gestes gracieux avec…une paire de chaussettes aux mains !

Mais, pour ou contre les moufles, après tout qu’importe. Ce qui est très amusant, c’est de voir à quel point le retro revient à gogo.

Les belles bacantes

Qui l’eut cru, les barbiers sont de retour: de moustaches dandy en barbes bucheron; la gente masculine est vraiment au poil. C’est, parait-il au « barbershop » que tout se passe… Moi, j’aimerais bien revoir des  » quincashop » en ville ! Savez, ces petites boutiques où on pouvait acheter une poignée de clous et de la cire qui sent si bon…Avec bien sûr, toujours le bon conseil !

Façon  « mesclun du sud »

Coté fifilles;  cet été, au bord de la mer, j’ai remarqué qu’on se la jouait plutôt  » pin’up ». Les Lolita du moment arboraient des petits pois, des gros pois…Sans compter les rayures, les carreaux et bien sûr, toujours les fleurs.

Rien de nouveau sous le soleil, donc.  Ah si, par contre j’ai trouvé très original le mélange de tout ça à la fois.

Ca m’a un peu rappelé les tenues d’une de mes petites nièces: lorsqu’elle était petite, sa maman la laissait choisir ses vêtements dans l’armoire. Ca donnait parfois des mélanges étonnants voire déton(n)ants !

Appelez moi Quatrelle!

Mais faudrait surtout pas croire que le « néo-rétro » s’arrête aux articles de mode. Nos petites autos aussi s’offrent un  air suranné des plus charmants.

Avec mon frère et mes soeurs, on connaissait bien les usines Renault car papa et maman y travaillaient tous les deux.  Depuis, j’ai gardé une certaine tendresse pour la 4L…

 Ainsi, jeunes gens, apprenez que la R4 est un jour (1963 ?) sortie en version « luxueuse » : sièges plus confortables, banquette arrière rabattable… Depuis ce jour, son petit nom est devenu: 4L (uxe). Si on peut parler de luxe pour « la boite à chaussure sur 4 roues »… Mais trève de mauvais esprit; à présent toutes les « Renault 4 » sont baptisées « 4L » et la petite dernière qui doit sortir en version électrique n’y coupera pas !

 

lorsque la musique est de diamant

embouteillage 1980

Bon, vous l’avez compris, on pourrait continuer comme ça dans tous les domaines. Par exemple après la « pin’up » le « pick’up ». Ah, les « vinyles »! Magie du son qui gratte et du rituel du geste…Le retour  des « galettes » offre à « l’instant musique » l’attention qu’il mérite. Un peu comme s’installer confortablement pour ouvrir un bon bouquin…. 

Décidément le rétro rime vraiment avec le slow. Et je ne sait pas pour vous, mais moi, ce retour à « l’imparfait » me réjouit !

Dessin de Sabine Ferrer

 LA MORALE DE L’HISTOIRE  (ou plutôt le conseil !)

Ne te sers pas de la technologie comme d’un substitut à la chaleur humaine.

 Doc Childre et Bruce Crye.

                                                                                                                                                                          

Et pour Noël, si on chantait ?

Et pour Noël, si on chantait ?

Du fond du choeur

( et pour Noël, un tit bonus en fin d’article:  chanson « l’accident du Père Noël ») wink

« Vive le vent, vive le vent… » Et revoici le beau temps de Noël !

Je ne sais pas si vous chantez pour la circonstance ? Faut quand même reconnaitre que la tradition s’est bien perdue…Pour ma part je l’ai revécue en Roumanie, l’an passé et c’était vraiment des moments  extra ! Là-bas, le 24 au soir, les enfants chantent  par groupes itinérants,  pour récupérer quelques piécettes et friandises. Quant aux adultes, je les ai vus entonner des chants traditionnels, lors de leur visite familiale du 25, auprès de la proche famille.

« Ah, tout se perd, ma brave dame ! » Enfin, pas complètement : cette année nous resterons en France (parait que c’est très tendance…) et nous irons rendre visite à Damien qui perpétue le rituel…mais absolument toute l’année.

 

Damien…

…est un copain de Mumu qui habite en Seine-et-Marne. Comme « la guitare le démange » très souvent, il gratte et il compose au fil du temps. Ce n’est pas « un pro », mais il se débrouille quand même pas mal. Faut dire qu’il est tombé dedans tout petit. Dès l’âge de 6 ans il allait en « jolies colonies de vacances ». A cette époque on y chantait beaucoup et en toutes circonstances ! Vers l’âge  12 ans, il s’est fait offrir une guitare et depuis, il n’a plus arrêté…A présent il a également un ukulélé, un charango, une autoharpe, une mandoline (en cours de restauration), quelques harmonicas et un ocarina. Enfin  en cours de fabrication, , on trouve également : un kayamp et un cuica : ouf !

Mais sa chère guitare  à 12 cordes canadienne, reste la préférée …

Un ukulélé

Un charango

Une autoharpe

Un ocarina

Un kayamp

Un cuica

Instants blancs

 A la fin de l’hiver dernier- tel Ulysse mais en plus froid- Damien a fait un beau voyage. En effet, il a rendu visite à son fiston qui venait d’être papa pour la première fois.  La petite famille crèche (et oui, c’est Noël…) à Montréal .

L’heureux papy est totalement tombé en amour de baby « Léon » et… de ce beau pays ! 

Une petite frustration cependant. En effet, pour cause de crise sanitaire qui débutait, il n’a pas pu voir un match de hockey et assister au concert du chanteur Plume Latraverse. De même, la belle ville de Montréal était un peu déserte….Ce sera pour la prochaine fois!

Inspiration

Bien  sûr,  après une telle expérience, Damien ne pouvait plus que la chanter sur tous les toits ! Il nous explique dans quel contexte il a écrit sa chanson « québécoise ». « Ma « toune » (clic, en bas de texte) est inspirée par l’arrivée  du printemps dans les Laurentides. Dans un chalet en bois, sur les bords du Lac Supérieur. Ce jour-là, la nature s’éveillait,  la glace fondait, la neige devenait de petits filets d’eau, les bords gelés du lac se fendillaient, laissant monter les flaques. Les jours précédents, les québécois traversaient encore à pied, ou en vélo, au milieu du lac ; là où la glace peut faire 1 mètre d’épaisseur environ. »

« On peut libérer le rocking-chair

Prisonnier dans sa gangue de glace

J’ai dévalisé la bouchère

Le brasero reprend sa place »

On va s’aimer encore

Bon ; j’avais dit qu’on resterait en France et finalement, c’est plus fort que moi, on se retrouve à perpète les oies !

Oh, et puis flûte ! Tant qu’à y être, continuons sur notre lancée.  Voici ici une très jolie chanson du jeune et talentueux québécois : Vincent Vallières. Nos sympathiques cousins d’Amérique, savent comme personne restituer le si précieux « esprit de Noël ». Allons, ne boudons pas notre plaisir : tapons du pied, claquons des mains et peut-être même chantons !

                   

En attendant de vous retrouver je vous souhaite bien sûr un TRES TRES JOYEUX NOEL !

Ah zut, j’allais oublier la MORALE DE L HISTOIRE ! Voici donc la toute dernière de 2020 :

 « La musique c’est aussi grand que l’univers, il suffit juste d’oser »

                                 Henri Salvador

                                                                                                                                             

Slow devant !

Slow devant !

Le slow… avant le slow

Comme je l’évoquais  dans un récent-et palpitant- article  (voir le Grau d’Agde S1E1) ;  en ce moment,  Mumu me parle souvent de « slow-quelque chose ». De mon coté, je lui confiais que, pour ma génération, le  slow était surtout la danse des amoureux timides. Nous dansions sur des tubes renversants  tels que « tombe la neige » de Adamo et nous nous consumions sur des titres de braise tels que « Love me Tender » de Elwis Presley. Il y avait également des chansons inoubliables telles que « je suis à toi » de Patricia Carli ou bien encore « Cathy » de Marc Aryan (c’était le prénom de ma meilleure copine du moment…)

Mais… nous nous égarons ! Semblerait que le « slow en mode 2020 » soit assez différent …

Version classique

le lièvre et la tortue

Ma nièce m’a en effet tout expliqué : « slow » est le contraire de « fast », en anglais  (je précise, pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir Mumu sous la main). Le mouvement « slow-food  » par exemple  est né en réaction aux « joyeux fast-food » des  années 70. Un mouvement de contre-culture en quelque sorte ; mais finalement, peut -être pas besoin d’en faire tout un plat ? Surtout anglais ! Gare aux arrière-goûts de marketing, toujours un peu en embuscade,  dès qu’il y a des anglicismes…

                           Car enfin, et dans un esprit beaucoup moins tendance,  Jean de la Fontaine au XVIIème siècle nous  rappelait déjà que « Maître Lièvre » est bien moins avisé que « Dame Tortue »… Bon, j’en conviens, tout ça sent quelque peu la naphtaline et le tableau noir…Sans doute qu’un bon bol d’air, nous fera  du bien !

Version philosophique

Nous sommes en 1967, Yves Robert  tourne alors un  conte paysan qu’il intitule « Alexandre le Bienheureux ».  Je trouve ce film totalement« slow-révolutionnaire » ! Dans cette farce beaucoup moins légère qu’il n’y parait, il est question du rapport au travail, du sentiment de liberté, de l’idée du temps qui passe et finalement du sens que l’on donne à notre vie. Cette intelligente comédie est le reflet d’une époque qui commence à se poser bien des questions…

Version Pop

Année 1973. Décidément, notre rythme de vie citadine  nous interpelle. Vous souvenez-vous du film hilarant « Elle court, elle court la banlieue » ? Avec Marthe Keller et Jacques Higelin dans les rôles principaux, cette comédie grinçante  est signée de Gérard Pirès. A cette époque, je me souviens qu’il était de bon ton de  décrier  le fameux « métro, boulot, dodo ». Le scénario est construit sur les mésaventures de banlieusards parisiens. C’est également le portrait plein d’empathie de ces gens, et la mise en évidence d’un quotidien totalement absurde. A revoir ou à  découvrir !

Version comiques de légende

1976 ; film incontournable : « L’aile ou la cuisse » de Claude Zidi, bien sûr !  On ne présente plus les deux protagonistes principaux que sont « Louis de Funès » et « Coluche ».  Cette comédie campe le combat d’un critique gastronomique contre un géant de la malbouffe nommé (allez savoir pourquoi )  » Tricatel ». L’évocation de « Jacques Borel », Napoléon de la restauration rapide, est ici à peine voilée. Louis de Funès quant à lui, on le sait moins, était un ardent écolo !

Version contemporaine

Après la « slow-food » voici le « slow-travel ». Alors là je connais bien l’affaire !  Il faut dire que depuis toute petite, je pratique assidument. Que ce soit, train, bicyclette, pédibus, etc. j’ai beaucoup donné… Par contre je dois l’avouer, lorsque je suis avec Paulette, c’est une toute autre affaire. Toutes les deux, on est alors totalement « fast duodechoc » ! Sa petite Panda a plutôt du jus, si vous voyez ce que je veux dire…Sinon, à part ça, j’ai jamais fait de Kayak. Peut-être pour ça que le film « Comme un avion » m’a tant plu.

 Dans ce film de Bruno Podalydès sorti en 2014, le personnage de Michel embarque pour un voyage intérieur, sur une petite rivière de l’Yonne. Son escapade le mène seulement à quelques kilomètres de chez lui, mais il aura pris le temps des belles rencontres et du partage…

Je dois reconnaitre qu’un tel programme est plutôt pour me plaire ! Je me la jouerais bien façon « barque hyper stable » si c’est possible et… vogue la galère, pour un voyage « tout doux , tout doux, tout doux » !

Dessin de Sabine Ferrer

 LA MORALE DE L'HISTOIRE  c'est que "Tout ce qui est exquis, mûrit lentement"

 Arthur Schopenhauer