Et toujours le Sud !
Voici un épisode 2, chaud, chaud, chaud, cacao ! Et oui, le beau mois d’aout est là et mes aventures en Méditerranée sont loin d’être finies. Parait qu’en ce moment il ne faut pas courir partout (surtout à mon âge canonique). Pas de problème, je saurai rester sage ! Faut dire que prolonger son séjour auprès de « la grande bleue » est loin d’être une punition. Plus jeunes, avec Canou, nous allions presque chaque été à St Raphaël : quel délice mes amis !
Encore plus petite, je me souviens des plages de la Manche. Nous autres, les gosses, nous étions chanceux. En effet, papa et maman travaillaient aux usines Renault et bénéficiaient alors de 3 semaines de congés payés ( pas mal pour l’époque !)

Cerise sur le gateau, un frère de papa était le roi de l’andouille (guémenée) , à Plouër-sur-Rance, dans les Cotes d’Armor. A cette époque, l’échange d’invitations n’était pas un vain mot : toute notre petite famille débarquait donc en « bacances » , chez le tonton charcutier. L’épopée se faisait en train , depuis la gare Montparnasse (puis bus et voiture). Je vous laisse imaginer l’équipée : les parents, 4 gamins + le chien Youky; enfin les nombreux cadeaux à l’attention de la famille bretonne.C’était folklo, comme on dit !
Mais bon, revenons à nos moutons. Donc en ce moment, je suis en résidence sur la belle commune d’Agde. Pour les retardataires ou les distraits, je rappelle que je loge chez mon neveu Jean-Pierre (voir S1E1/ Le Grau d’Agde au coeur) . Très vite, tous les deux, on s’est arrangés : JP restaure son grand voilier et moi je fais la popote… Du coup, je vais souvent au marché à vélo ( celui-ci a un super panier à l’avant !) .
Mes cartes postales:
« A bicyclette, vers la mer »
Petit poisson deviendra grand ?
La petite balade débute au chantier naval « Allemand », quai du commandant Méric ( c’est ici que je récupère la bicyclette de la copine de JP) . Une piste cyclable longe l’Hérault, jusque vers « le large ». Gare à filer droit; au risque de finir la course dans un plongeon magnifique !
L’endroit est bien sûr le paradis des pêcheurs. Jusqu’au 1er pont sur l’Hérault, cette zone est considérée « pêche maritime » et non « fluviale » . De fait, sur ce tronçon, la pêche est ouverte toute l’année…et gratuite.
Lorsque « la plage » restait à inventer
Pour autant, ces pauvres pêcheurs me paraissent plutôt bredouilles . Je dis ça, je dis rien mais pour ma part, me semble qu’on ne peut pas pêcher et avoir pêché… Comme d’hab. c’est sans doute pas la faute des plus petits mais le résultat est là !
Un peu plus loin, et poursuivant ma chtite promenade ; j’arrive à une placette charmante : on croirait un minuscule port de pêche. Le panneau explicatif de l’endroit nous indique fort obligeamment qu’il s’agit d’une « darsine » : sorte de petit bassin portuaire qui servait de refuge à la chaloupe des pilotes lamaneurs (pilotes de port).
Les canards du coin semblent particulièrement priser l’endroit…
Tout autour, des maisons très colorées. Poursuivant notre lecture, nous apprenons qu’ » à partir de 1850, la municipalité veut fixer la population de pêcheurs sur les terrains du Grau. Pour ce faire, elle va mettre en vente des terrains communaux, à prix modique. Par ailleurs, la mode des bains de mer va toucher Le Grau après l’ouverture de la gare de chemin de fer en 1857. Les maisons construites d’abord en bois, puis en pierre rendent compte de ce passé balnéaire. »
Plutôt sympa de s’instruire en toute simplicité dans la rue !
Agathoises agapes
Encore quelques coups de pédales et le quai du « commandant Méric » se transforme en quai « des restos à gogo » : bien sûr, il va de soi que coquillages et crustacés sont à l’honneur ! Parmi eux, j’ai nommé le Murex ou » pointu « . Ce dernier a même sa confrérie au Grau d’Agde.
Dans l’antiquité ce coquillage était très prisé pour une raison tout autre que culinaire . On tirait en effet de ce gastéropode une teinture rouge violacée, appelée « pourpre impériale ».
Perso, je me dis que de tous temps les Hommes ont quand même eu des idées géniales ! D’ailleurs, je me suis souvent demandé comment ces dernières leur venaient à l’esprit. Est-ce qu’on se lève par exemple un matin en se disant « tiens, aujourd’hui je tenterais bien de teinter du tissu avec quelques murex… »
????…
Mais que les becs à sucre se rassurent, eux aussi auront leur heure de gloire : la glace de JP est à 4 boules (ben voyons !). C’est vrai que petit, le gourmand s’arrangeait déjà pour ne pas être privé de dessert. Pour l’heure ce sera donc : framboise, pistache, cacahouète… et chocolat (tout au fond du cornet). Avé les gaufrettes par dessus c’est beaucoup mieux. Mais vite, ça fond : laissons-le déguster !
La fiancée du pirate
Chez M le glacier, la nuit fut peut-être un peu courte car la pause hamac semble s’éterniser…Ce gaillard endormi rêve-t-il de sa belle ?
Tout près de la jetée est une nymphe mystérieuse qui semble guetter…on ne sait quoi. Aucune plaque explicative ne dévoile son secret . Il existe bien une » rue des sirènes » au Grau d’Agde, mais notre miss a de trop jolies gambettes pour en être…Si quelqu’un peut me donner une info, je suis preneuse !
Et la plage fut créée…
Le bout du quai est là. Pour quelques pas dans le sable, on oublie le vélo. Tôt le matin, le rivage est paisible et les amoureux de la mer sont au rendez-vous.
Vous aussi vous aimez marcher dans l’eau ? Ici le sable est très très doux : c’est vraiment super…
Quelques bâtisseurs sont déjà à l’ouvrage. Si leurs châteaux sont éphémères, gageons que les souvenirs de ces précieux instants,resteront inoubliables.
Instant lecture, face aux vagues mousseuses…
C’est fou comme le temps passe vite au bord de l’eau : faudrait peut-être songer à filer au marché ! Au menu ce midi, ce sera : poêlée de sardines et riz/fenouils. Croyez-moi, mon neveu a un bon coup de fourchette !
Quant à vous, prenez soin de vos petits ventres
Et bons baisers de Ginette !
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