Maurice (le coq)…et ses copains
Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte mais souvent encore, à la campagne, on rencontre des animaux. Je m’en faisait encore récemment la remarque lors de ma visite chez Angélique Doucet, dans le Vercors . De même, régulièrement, ces « bêtes » émettent des sons, voire des bruits; bref des » choses » qu’on entend …avec les oreilles !
Par exemple, le chat miaule et le chien aboie (y compris si la caravane ne passe pas). Parfois le cheval hennit pendant que l’âne s’entête à braire. D’ autres fois, le mouton bêle et la chèvre chevrote. Par ailleurs, le cochon peut se décider à grogner, le canard à cancaner et l’oie à cacarder. Du temps que la dinde glougloute, la vache, ne l’oublions pas, peut facilement meugler… Souvent le lapin se laisse surprendre à glapir ou couiner. La pintade peut, de son coté, criailler. Si la poule caquette, le coq (Maurice) c’est bien connu…coquerique.
Et je ne vous parle pas des insectes qui bourdonnent ; des piafs qui gazouillent, sifflent, piaulent, hululent, piaillent, pépient, roucoulent, ramagent et turlutent. Je ne vous parle pas non plus des sauterelles qui stridulent, des souris qui chicotent, des rats qui…STOP !!!
A la ville , il faut le dire , on est beaucoup plus sobre en vocabulaire (hélas moins drôle aussi) : voitures, camions et autres quatre roues font » vroum, vroum »; parfois » tut, tut » ou bien encore « pimpom ». Quelques pigeons roucoulent dans un coin et on en parle plus !
Bien que tristounette, la nuisance citadine est simplette: pas de piaillements sournois, de regards en coin et de bêlements surprenants ! Pas de noctambules, euh… d’animaux nocturnes qui s’obstinent à effrayer. Et surtout pas de crapauds morts d’amour, à l’heure de l’apéro !
Coco (le coq…) à l’ UNESCO
Enfin, ça c’ est ce qu’on clamait avant…
…Avant qu’un truc super extra ait été voté le 30 janvier 2020. Ce jour là, les députés ont décidé (à l’unanimité !) qu’une proposition de loi intègrerait « la notion de patrimoine sensoriel des campagnes », dans le droit français. L’idée est de protéger les (vrais) ruraux des actions juridiques engagées contre les bruits et les effluves de la campagne.
Le texte prévoit également un inventaire par terroirs, des « bruits et des odeurs caractérisantes qu’on veut protéger ». Amis des champs à vos calepins !
Un maire de Gironde, M Bruno Dionis du Séjour, va même encore plus loin et souhaiterait faire inscrire les bruits ruraux au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Sûr, après de telles victoires, nos coqs gaulois vont pouvoir donner de la voix !
Le beurre, l’argent du beurre…
« Ok pour les bruits, mais les odeurs ?! » : dirons zalors nos rats des villes (non repentis).
« Ben oui quoi, c’est vrai, on peut pas trier SVP ? On garderait par exemple : l’odeur du feu de bois et de l’herbe qui sèche au vent. Celle de la terre sous la pluie (qué pas mal non plus). Pis encore, celle des prairiesenfleurs et des petits chemins qui hument la noisette…enfin, pourquoi pas, celle du souffle du veau qui vient de naître…mais.
Mais, de grâce, épargnez-nous les « senteurs organiques » de cette bête. Elles sont déplaisantes et ne servent à rien ! »
Pasteurisé, oui mais
Et pourtant, les savants (de Marseille ou d’ailleurs) sont formels: « l’effet de la ferme » est avéré . Ainsi « ce sont les microbes présents dans les étables, les débris végétaux et le lait cru qui stimulent le système immunitaire des enfants et les protègent contre les allergies. »
Je dis ça, je dis rien, mais les vilains mi-crobes ou crobes entiers ne sont peut-être pas tous à mettre dans le même sac ?
Finalement « dans le temps » ma Moman ne connaissait pas trop M Pasteur et c’était peut-être pas plus mal. Nous les gosses, on pouvait toucher, goûter et renifler le monde, en bonne santé, à notre guise !
LA MORALE DE L’HISTOIRE c’est que la ptite bête mange pas la grosse !
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