Ce film sympathique et léger de  Christian Gion, sorti en 1990, est tourné en grande partie dans les Hautes Pyrénées, près de Lourdes. On y retrouve notamment  Michel Galabru et Roland Giraud.

En début d’été, j’ai revu  le film à la télé. Allez savoir pourquoi,  j’ai soudain eu  une irrésistible envie d’être à L’INTERIEUR du  film. L’ambiance, le lieu, l’époque, les acteurs : tout me plait !

Enfin… surtout la jolie romance d’automne qui nous est contée.
Les « Cours après moi que je t’attrape », j’adore. Les tendres joutes qui finissent forcément bien et réunissent les deux tourtereaux, c’est trop chouette!
Ici, pour l’histoire, ce sera la petite parisienne sexy et faussement naïve (interprétée par Gabrielle Lazure), face à un ours un peu maladroit, mais pas tant qu’ on le croit…
Tour ça me laisse pensive :
Reste-t-il quelques sympathiques ursidés de cette époque, en pays Bigore ? Des «toujours jeunes du cœur » qui accrochent des étoiles dans les mirettes et font virevolter la vie ?
Faut que j’en parle à l’amie Paulette : » ça te dirait-tu d’aller zy voir sur place, ma Poulette ? »
Pas difficile à convaincre, la cocotte : Allez, zoup, je crois qu’on tient notre prochaine escapade !

Avant toute chose, il nous faut remercier M Jean Sébastien GION, de la Maison de La Découverte Pyrénéenne, pour nous avoir si gentiment et facilement  mis à disposition ses photos personnelles. Celles-ci datent de 1989 et sont prises durant le tournage. Sans son aide, cet article ne serait pas ce qu’il est…

Voyage

Et voilà! C’est ça le truc de l’aventurière cinéphile : Parait qu’il y en a qui vont sur BtoB, tripadevisor ou tryvargo pour dégoter un hébergement de rêve.

Ben  moi j’ai juste repéré une petite adresse dans le film. J’ai nommé l’Hotel des 3 Vallées à Lugagnan, et là c’est le ticket… (merci pour la rime)

Vraiment, avec Paulette on n’est pas déçues : les patrons de l’endroit sont super sympas .

Quant aux chambres, je  vous laisse la surprise du fun de la déco wink

C’est décidé, ce sera ½ pension pour quelques jours. Le temps d’arpenter  un peu le pays, sur les traces de nos  » Pierrot et Colombine » … 

1er jour de story board

 

 

CHEZE

Imaginez cher lecteurs, vos deux aventurières  préférées embarquées à bord de la super Panda 4×4 de Paulette : Elle est tiptop « ma cocotte » au volant ; faut juste pas trop la brusquer…

Allez  » en voiture Simone« : aujourd’ hui ce sera  impro totale !

En zigzags serrés, à l’assaut du cirque de Gavarni, notre petite auto file bon train. Soudain à la sortie d’un virage j’avise un panneau : « CHEZE »

« Tourne à gauche, Paulette, je suis sure que c’est un village du film !

Bingo les amis !
Nous voici à l’endroit même où Nathalie fait connaissance avec un ours (empaillé) absolument terrifiant que Bernard ( ouh, le vilain ! ) lui présente sournoisement.
Pas sympa de profiter ainsi des petites parisiennes un peu nunuches !
Si nous avons retrouvé le lieu de la mauvaise blague ; hélas il n’y avait plus d’ours sur place. Nous devrons nous contenter de cette photo-souvenir…

Un petit tour encore dans ce charmant hameau:
Paulette, qui commence à se prendre au jeu , repère la croix de pierre qui apparaît lors de l’entrée de  » Paul et Virginie » dans le village.

Sinon, tout est très calme. Trop calme peut-être ? C’est sûr, on est loin de l’ambiance de tournage de décembre 1989: quel joyeux bazar alors! Sans doute de supers souvenirs pour les villageois de l’époque…

 

2 éme jour du story board :

OUZOUS

Mais zou-sont à présent nos zamoureux ?
Une église ! Comment !? : On en est donc déjà au mariage ?
Non, rassurez-vous, ces deux-là vont encore lutiner un bon moment avant de passer devant Monsieur le Maire…

La chapelle 2019 est pratiquement la même que celle de 1990: tout au plus a-t-on repeint le fronton du porche, de marron en blanc…
Dans le film, ce village a son importance:
C’est ici qu’exerce le joyeux curé interprété par Henri Génès qui plante un sympathique « Don Camillo bigourdan », passionné de rugby et de chasse à la palombe.

Coté météo, nous avons été moins gâtées qu’à l’automne 1989 : le temps était presque à la pluie et la jolie vallée dans les nuages. « Autres temps, autre temps » a déclaré Paulette, qui peut parfois se révéler extrêmement philosophe. Nous avons poussé la porte du minuscule cimetière et avouons-le, nous avons été un brin émues. Michel Galabu nous a quittés récemment et, même si nous savions être sur un lieu de tournage, c’est un peu comme si nous venions lui rendre une ch’tite visite…

Mais diantre, secouons-nous un peu ! L’ambiance était loin d’être morose pendant le tournage; jetez donc un oeil par ici pour vous en faire une idée :

3ème jour de story board

LE MYSTERIEUX AFFUT

Je ne sais pas si vous le savez, mais dans les Pyrénées on chasse la palombe (une sorte de pigeon) et on construit des affûts nommés « palombières ».
Tout à son rôle de parfait guide touristique, dans le film, Bernard s’emploie donc au mieux à faire découvrir à Nathalie cette célèbre tradition locale.
Suivront quelques scènes torrides où les deux tourtereaux ne seront pas en reste pour roucouler … dans la palombière (ici, il devient indispensable de retourner voir le film)

 

Le plus fort, c’est que jamais nous n’aurions pensé avoir la chance d’apercevoir cet affut de pays qui nous paraissait réservés aux « initiés ». Mais c’était sans compter sur les indications de notre hôte Jean-Pierre et sur notre légendaire sens de fines limières.
Donc, comme il se doit dans toute enquête palpitante, nous avons retrouvé « La » palombière du film qui a été « bichonnée » durant toutes ces années. Mesdames, Messieurs: la voici !

Comment , « ça ne ressemble à rien ! » ? Mais c’est justement THE SUPER affût !
Sur place l’amie Paulette était intenable : elle voulait escalader toutes les échelles et les passerelles et confondait « palombière » et « via ferrata ». Pour la calmer, il m’a fallu lui rappeler les mésaventures de Nathalie au même endroit. Par ailleurs, sachant que ce n’étaient pas les bras sauveurs de Bernard qui l’attendaient  plus bas, elle s’est finalement résignée à revenir  sur terre…

Notre affût secret, les aminches vous l’aurez compris, est donc caché au creux des bois. Comme nous sommes zun brin taquines – non, ce n’est pas la peine d’insister-  nous ne le géolocaliserons pas ! A votre tour donc, de jouer les pisteurs ; vous verrez « le jeu en vaut la chandelle » comme dit sisapropos Paulette.

4 ème jour de story board

 

LEZIGNAN

M Le Maire de ce petit village est remercié dans le générique de fin de film ; il n’en faut pas plus pour titiller notre curiosité.
Sur place et sur les indications de Mme Le Maire actuel (et oui, la gente féminine est à présent partout !) il apparait que nous devrions rendre visite à Mme Laborde qui a vu sa demeure investie par les équipes de tournage de l’époque.
Cette dame nous reçoit fort gentiment et nous explique que oui, des scènes ont été tournées chez elle, mais uniquement…dans sa cuisine (!).

Elle nous montre l’endroit et tout s’explique : en fait, cette pièce est celle qui a permis de reconstituer la (fausse) salle météo du film : là où Bernard reçoit le fax /lettre d’amour de Nathalie.
La fenêtre donne sur le champ où Michel Galabru arrive en hélicoptère: magie du cinéma !
« Comme il était simple et gentil » nous dit Mme Laborde : lorsqu’il a vu mon potager il s’est écrié:    « Mais vous ne mangez tout de même pas tous ces choux, Mme Laborde !? »

Clap de fin

Et voilà! vos deux héroïnes préférées vont bientôt quitter la région.  Les patrons nous offrent l’apéro de départ. A l’hôtel, nous aurons été chouchoutées comme des princesses durant 4 jours ! S’il n’y avait qu’une seule bonne raison de venir ici en vacances, ce serait pour le sourire de Brigitte, notre hôtesse…
Jean-Pierre, le sportif des lieux (80 ans) a créé ici un musée du Tour de France : 2 pièces y sont entièrement consacrées. Depuis 40 ans, il a réuni maillots, dédicaces, vélos et photos inédites des « plus grands » du Tourmalet, venus faire étape chez lui.

 

Nous étions parties en voyage dans un esprit glamour et nous avons muté en véritables Sherlock Holmes! Tant pis pour notre quête du « vieil ours craquant »; ce sera pour une autre escapade. On s’est vraiment éclatées avec « ma Poulette » pendant quelques jours à la montagne. Pour autant, et c’est tant mieux, quelques questions restent en suspens. Saurez-vous éclairer notre abat-jour ?
-La tradition de boire de la gnôle dans un soulier est-elle réelle ; persiste-t-elle actuellement ?
-Que se disent Ernest (M. Galabru) et Bernard (R. Giraud), en patois, dans les bureaux parisiens ?
-Le nom de fromage cité dans le film existe-t-il ?

Etc, etc. Cette liste est loin d’être exhaustive. Amis de la pellicule et des Pyrénées, nous attendons avec impatience votre lumière !

 

BONUS

Nous ne résistons pas au plaisir de vous offrir quelques images de plus de J. S. Gion. Ces dernières ont toutes été prises à l’automne 1989 et restituent merveilleusement la bonne humeur du tournage !

                                             Et bien sûr : Bons baisers de Ginette !

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  1. Voyages en cartes postales - Bons baisers de Ginette - […] après ma folle escapade avec Paulette, je peux maintenant dire que je connais un peu les Hautes Pyrénées. Auparavant…

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