Voyages en cartes postales

Voyages en cartes postales

148 x 105 mm de bonheur

  Je sais pas vous, mais moi, pendant le Grand Confinement, j’ai une très nette tendance à revenir à mes petites marottes. L’une d’entre elles, peut-être la plus ancienne, c’est LES CARTES POSTALES. Je ne me rappelle pas  où, pourquoi et quand j’ai attrapé ce virus…mais ça fait déjà bien longtemps et je ne m’en suis jamais remise !

Les cartes postales sont très poétiques ; aucune comparaison avec un courriel ou un texto !  Elles sont plus aventureuses aussi : ces petites messagères ont dû faire de nombreux  kilomètres avant d’arriver jusqu’à nous ; elles ont croisé beaucoup de monde et bien des paysages . Tout ça me fait rêver. Comme actuellement petites et grandes balades sont un rien compromises, ça tombe plutôt bien !

Bien sûr, je ne puis vous dévoiler toutes mes merveilles cartonnées;  j’ai donc pioché 5  « petites veinardes » au hasard. Par ailleurs,  je suis restée en France : pas la peine non plus de tenter le diable… Qui sait, lorsque Le Grand Déconfinement sera venu, peut-être que ces destinations  vous inspirerons …

Le canal de l’Ourcq

Une carte postale de Josette et Mimi

 

Nos amis ont habité un bon moment à Villeparisis, en Seine-et-Marne. Leur petit pavillon de banlieue n’était pas situé très loin du canal de l’Ourcq. Je crois me souvenir d’une sympathique balade en barque dans les années 80. A cette époque, il y avait encore quelques guinguettes ! D’ailleurs, savez-vous que l’ appellation de ces estaminets vient du nom d’un petit vin local nommé « Guinguet »  ? La culture des vignes sur les coteaux alentour, permettait alors la production de cette sympathique piquette …

Le Perche

Une carte postale d’Yvonne.

Le Perche- l'Angenardière

Dans les années 90, ma soeur ainée s’est installée dans le département de l’Orne. Une de ses amie d’enfance ayant été séduite par ce coin de Normandie, elle décida un jour de déménager dans le même secteur, et se fixa à « Dame-Marie ». C’est joli comme nom de village, vous ne trouvez pas ? Enfin, peut-être pas pour tout le monde. Raymond (mon beau-frère ) n’avait pas l’air très enthousiasmé par cette nouvelle vie ! Cependant, comme dans la chanson de Jacques Brel, je crois qu’à l’époque, il n’a pas vraiment eu voix au chapître…

Mais nous nous égarons…Sur cette carte postale nous découvrons le manoir de l’Angenardière, à St-Cyr-la-Rosière (de beaux noms, vraiment !). Je ne sais pas si l’endroit est actuellement ouvert au public… Par contre, quand j’ai rendu visite à Yvonne et Raymond, je me souviens  avoir fait de très belles et très accessibles balades. Je me rappelle notamment de forêts magnifiques et de grands étangs, du coté de Bresolettes

Port Leucate

Une carte postale de Liliane, Félix

et tit Jean-Claude (qu’était très fâché avec l’école…)

   Plus jeunes, la soeur et le beau-frère de Canou partaient  souvent en vacances avec  nous. Cette année là (1989), il faut croire que Port Leucate a eu la préférence sur St Raphaël. La petite famille nous avait écrit…:

 » Un petit coucou de vacances. Soleil très chaud, mer bonne.De très nombreuses parties de boules. Mais la fin pointe son nez. A bientôt. Gros bisous de tous les trois. »

En lisant ces mots tout simples, on s’interroge : c’est quoi, le bonheur ? C’est quand qu’on va où ?

Pourquoi tout semble si compliqué à présent?

 

 

 

 

 

 

 

Les Pyrénées

Une carte postale de Mumu

Port Leucate
les Pyrénées carte postale

Sûr, après ma folle escapade avec Paulette, je peux maintenant dire que je connais un peu les Hautes Pyrénées. Auparavant c’était loin d’être le cas. Et poutant quelle région magnifique !

Grande sportive, la Mumu d’alors  était partie en randonnée avec son amie Dominique.

Le verso de la carte indique: « Le chemin d’Ossau ». La Mumu de maintenant me précise qu’avec sa copine, elles avaient suivi le GR (78), voie du Piémont vers St Jacques de Compostelle. Sans doute une belle expédition…pour les plus courageux !

L’île de Bréhat

Une carte postale de Sophie

Ah, la Bretagne…

Chère petite nièce comme tu as dû te régaler dans les côtes d’Armor ! En plus, un archipel, en plus un micro-climat, en plus pas de voitures, en plus des peintres,  en plus plein de fleurs, bref :  Bréhat…

Et connais-tu cette anecdote ?  Dans le bourg, le « Café des Pêcheurs » est lié à une tradition connue sous le nom des « décapités de Bréhat ». Au début du XXème siècle, l’établissement, tenu par Mme Guéré, était un cabaret fréquenté par les nombreux artistes qui s’étaient installés sur l’île.

La suite ici

Et bons baisers de Ginette !

ile de bréhat
Voyages en chansons

Voyages en chansons

Trois petites notes de musique…

  En ces jours de « Grand Confinement » il n’en faudra peut-être pas beaucoup plus pour nous évader…Et puisqu’il nous faut « couniller » à la maison, ressortons sans complexe les vieux 45 ou 33 tours qui font voyager!

Comme dit l’ami Voulzy  » on a tous dans le coeur »…une chanson-souvenir. La mienne c’est « l’été indien » de Joe Dassin. Dès que je l’entends, je revis l’été 75, la mer, le soleil et les rigolades  avec Canou et les copains.

Pas très original tout ça…et pourtant des petites pépites de bonheur qui brillent toujours, après toutes ces années !

Mes cartes postales sonores

Voyage en train : Le belle époque des « Micheline »

Voyage en bateau : pour les îles de rêve…

Puisque vous partez en voyage
Puisque nous nous quittons ce soir
Mon cœur fait son apprentissage
Je veux sourire avec courage
Vous avez posé vos bagages
Marche avant, côté du couloir
Et pour les grands signaux d’usage
J’ai préparé mon grand mouchoir
Dans un instant le train démarre
Je resterai seul sur le quai…

Paroles: Jean Nohain; Musique: Mireille

interprètes: Mireille et jean Sablon -1935

Mon petit grain de sel:

Quelles paroles succulentes,  surannées et éternelles. Par ailleurs, il m’a fallut  ré-écouter plusieurs fois le texte (par J Dutronc et F Hardy, notamment) pour convenir que j’entendais bien, dans le dernier couplet: « l’enfoiré », à propos du contrôleur : fabuleuse époque où l’on pouvait  proférer des « noms d’oiseau » sans se faire voler  dans les plumes…

Emmenez-moi
Au bout de la terre
Emmenez-moi
Au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Emmenez-moi
Au bout de la Terre
Emmenez-moi
Au pays des merveilles

 

 

Paroles: Charles Aznavour, Musique: G. Garvarentz-1967

Prenant la route qui mène
A mes rêves d’enfants
Sur des îles lointaines
Où rien n’est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur
En tressant m’a-t-on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent…

Mon petit grain de sel:

Pour ma part, et sans vouloir jouer les rabat-joie, je ne suis pas convaincue que les choses aillent forcément mieux « au soleil »  ou  » à l’autre bout de la terre », mais bon, ça fait tout de même une bien jolie chanson.

Voyage à pied ou… quand on levait le pouce joyeusement ?!

C’est un beau roman, c’est une belle histoire
C’est une romance d’aujourd’hui
Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle descendait dans le Midi, le Midi
Ils se sont trouvés au bord du chemin
Sur l’autoroute des vacances
C’était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain.

Paroles: Pierre Delanoë ; Musique: Michel Fugain- 1972

Mon petit grain de sel:

Z’étaient mignons dans les années 70 tous ces petits jeunes au bord de la route. Une fois, porte d’Orléans, avec Bernard, on en a vu un qui tenait le panneau « Katmandou ». Hélas on allait pas aussi loin, mais ça nous est parfois arrivé de prendre quelques stoppeurs pour un petit bout de route…

Voyage en avion : au bout de l’hiver

Et en  attendant: Bons baisers de Ginette !

Je reviendrai à Montréal
Dans un grd Bœing bleu de mer
J’ai besoin de revoir l’hiver
Et ses aurores boréales

J’ai besoin de cette lumière
Descendue droit du Labrador
Et qui fait neiger sur l’hiver
Des roses bleues, des roses d’or

Dans le silence de l’hiver
Je veux revoir ce lac étrange
Entre le crystal et le verre
Où viennent se poser des anges

Musique et paroles: Robert Charlebois-1976.

Mon petit grain de sel:

Ouh là là ! Ca à l’air tellement beau: « j’aimerais venir à Montréal…. »

Voyage en voiture : et voir la vie en bleue…

Faire une virée à deux
Tous les deux sur les chemins
Dans ton automobile
Tous les deux on sera bien
Et dans le ciel il y aura des étoiles
Et du soleil quand on mettra les voiles

E va la nave va la douce vie
On s´en ira toute la vie danser le calypso en Italie
Et boire allegretto ma non troppo
Du campari quand Pari est à l´eau

Auteurs, compositeurs : Catherine Dirand, Benoit Carré (Lilicub) – 1995

Mon petit grain de sel:

J’aime beaucoup les duos en chanson . Il me semble que ça donne à ces dernières, un petit  coté spontané et naturel d’une grande fraicheur. Il y en avait beaucoup dans les années 70 à 90. Et à présent ? Peut-être encore, mais je ne les connais pas…

 

Une petite dernière pour la route ?

J’aimerais tant voir Syracuse
L’île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s’amusent
A glisser l’aile sous le vent
Voir les jardins de Babylone
Et le palais du Grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fouzi Yama

                                            Paroles: Bernard Dimey; musique: Henri Salvador- 1962

Allez, à vous à présent de pousser la chansonnette et

                                                                                                                Bons baisers de Ginette !

Noël en Roumanie

Noël en Roumanie

« Craciun Félicit »

comme disent nos amis roumains !

 

Noël en Roumanie est vraiment une belle aventure !

Il y a quelques années de cela, Diana, une jeune étudiante roumaine, avait résidé chez moi , durant  quelques temps, en colocation. Nous avions gardé contact, et pour  Noël, elle m’a gentiment invitée dans sa famille qui habite à Radauti, dans la magnifique région de  Bucovine.

C’est donc sa tante Luiza et son oncle Gabriel qui nous ont chaleureusement reçues. Sur la photo ci-dessus la jeune femme pose avec sa fille Ana, à la sortie de la messe du 25 décembre. Pour la circonstance elle porte le costume traditionnel de fêtes, mais bien sur, ce n’est pas sa tenue habituelle…

Mes cartes postales virtuelles

d’un Noël en Roumanie

Autour du sapin

                                   Ainsi, à la décoration, nous retrouvons Diana (à droite sur la photo) et sa cousine Ana : j’espère que vous suivez toujours !

Andréi, le petit frère (d’Ana…) , est parti chanter avec les autres enfants de son âge. En effet, chaque 24 décembre au soir, les petits choristes improvisés, se présentent de portes en portes et entonnent des chants de Noël. Pour récompense, ils reçoivent quelques sous et surtout force friandises : pour rien au monde Andrei ne voudrait rater ça !

Cuisine de tradition

C’est donc Luiza qui a cuisiné durant toute la journée du 24 décembre. Nous apercevons le « tchorba » qui est  réalisé avec des boulettes de viande. Le « sarmale » à base de feuilles de choucroute. Du poisson, bien sur, et puis aussi la »mamaliga » sorte de polenta. Coté sucrerie il y a, entre autres,  le « cozonac « qui est une brioche qui ressemble beaucoup au panettone.

Toutes ces agapes sont disposées sur la table en attendant la sanctification du pope. Nous ne les dégusterons que le lendemain midi !

Joyaux orthodoxes

Je n’apprendrai bien sûr à personne qu’il y a de magnifiques monastères en Roumanie.
Nous avons visité celui de Dragomirna. Ce nom veut dire » amour et paix » : tout un programme ! Caché derrière d’immenses remparts, il ne présente pas de peintures extérieures. C’est mon petit (!) préféré à moi. Véritable bijou de facture médiévale, il est tout en sobriété. Son architecture élancée et sa pierre de dentelle laissent deviner une influence orientale. Situé sur un site bucolique bordé d’un petit lac, il est  classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans un autre style mais tout aussi splendides, les nombreux monastères de Roumanie édifiés aux XV et XVI èmes siècles, présentent des fresques extérieures aux couleurs flamboyantes. Ces peintures merveilleuses célèbrent le plus pur style orthodoxe !

Je me demande combien de temps il fallait pour achever  de telles oeuvres…

Un symbole haut… en couleurs

                    Sinon, en Roumanie, on rencontre également beaucoup d’ oeufs peints. La période de Pâques aurait été préférable pour aborder ce sujet mais je  ne suis pas assez patiente pour attendre !

Dans ce pays, la décoration des oeufs est un art populaire majeur. Ces symboles païens de la renaissance de la nature, sont ornés de motifs géométriques ou floraux d’une grande finesse d’exécution. La diversité des techniques, mises en oeuvre pour les peindre, est vraiment surprenante.

Dans le rôle de l’oeuf géant, sur la photo,  nous vous présentons un monument de fibre de verre qui mesure plus de 7 mètres de haut et qui est situé à l’extérieur de la ville de Suceava.

Diana, son oncle et son frère posent fièrement devant le mastodonte multicolore qui a été créé en 2009.

Des ours et des hommes, au coeur de l’hiver

                     Autre réminiscence d’une culture païenne encore vivace : « danse avec les ours » est une réalité en Roumanie. Exécuté au coeur de l’hiver, ce rituel est censé éloigner les mauvais esprits. Et pendant ce temps « Messire Ursus » dort tranquillement du sommeil du juste !

L’ours brun est craint et vénéré dans toute la Roumanie. La population de ces animaux  est une des plus nombreuses d’Europe.

Sur la photo, les pelures sont encore à terre mais elles ne vont pas tarder à s’agiter !

Ce n’est qu’un au revoir !

Et nous voici arrivées à la case retour. Fait plutôt  frisquet à Bucarest, en cette fin d’année ! Les petites mignonnes de la vitrines sont vraiment pas frileuses …

Allez, en route pour 2020 et de nouvelles aventures !

Et bons baisers de Ginette !

Dans le Vercors « Une hirondelle a fait le printemps »

Dans le Vercors « Une hirondelle a fait le printemps »

Le Vercors à l’affiche

  Novembre dernier, alors que les hirondelles sont parties depuis un moment, nous  (avec l’amie Paulette) avons fait une petite escapade au « gîte du Clos » chez Angélique Doucet. Au programme, découverte de la vie de la ferme  chez celle qui inspira le film ci-dessus nommé. Dans le  décor de rêve du Vercors, Mathilde Seigner et Michel Serrault  se chamaillent joyeusement  durant 1 heure et demi… Comédrame (ou dramédie) de 2001, à voir et à revoir. On y découvre « Sandrine » et  » Adrien », deux personnages que tout oppose et qui sauront malgré tout s’apprivoiser …

Mes cartes postales virtuelles

Un sympathique cabotin 

Oups, oublié de demander à Angélique la race de ce tit mouton ! Amis des bergers, si vous  pouvez nous dire….

Je sais par contre qu’il existe une légende concernant les moutons à lunettes; ainsi…

…Au moment de la création, Le « Très Haut » -qui prévoit toujours tout- aurait songé à dessiner des lunettes de soleil aux moutons des Causses, ou autres lieux de grande réverbération. Ainsi plus de conjonctivites: elle est pas belle la vie?!

 

Romance pour une porte

Les zanimos de la ferme

Et oui: des coeurs, encore des coeurs… je ne me lasse pas !

« J’ai le coeur en bois
Qui s’enracine dans ta terre
Pour y puiser l’eau de tes mystères, tes mystères,
J’ai le coeur en bois
Mais pour te prendre
J’ai le coeur en bois
Tendre »

Yves Duteil

Chez Angélique, c’est un peu l’arche de Noé : il y a « Ficelle » le chat, « Tic et Toc » (ou Tac ?) les lapins angora, « Trompette » le cochon chinois, mais également des chèvres, des poules, des canards, des moutons, des chevaux, des chiens,  des abeilles, etc, etc.

Mille excuses, je ne me suis pas informée du prénom de chacun… il vous faudra venir sur place pour compléter la liste !

 

 

Des tracteurs et des femmes

Et voilà Angélique en pleine action ! Elle a beaucoup à faire. Bientôt pour nous, temps de se quitter. Un métier passion décliné au féminin: voilà qui n’est pas pour me déplaire ! La place de la femme à la campagne a beaucoup évolué : « de mon temps… »

J’ai même entendu dire que certaines jolies filles des champs participent à un calendrier glamour afin de faire évoluer les mentalités : RV en « papotages » pour approfondir tout ça.

Et en  attendant: Bons baisers de Ginette !

Le film« Le Provincial » dans les Hautes-Pyrénées

Le film« Le Provincial » dans les Hautes-Pyrénées

Ce film sympathique et léger de  Christian Gion, sorti en 1990, est tourné en grande partie dans les Hautes Pyrénées, près de Lourdes. On y retrouve notamment  Michel Galabru et Roland Giraud.

En début d’été, j’ai revu  le film à la télé. Allez savoir pourquoi,  j’ai soudain eu  une irrésistible envie d’être à L’INTERIEUR du  film. L’ambiance, le lieu, l’époque, les acteurs : tout me plait !

Enfin… surtout la jolie romance d’automne qui nous est contée.
Les « Cours après moi que je t’attrape », j’adore. Les tendres joutes qui finissent forcément bien et réunissent les deux tourtereaux, c’est trop chouette!
Ici, pour l’histoire, ce sera la petite parisienne sexy et faussement naïve (interprétée par Gabrielle Lazure), face à un ours un peu maladroit, mais pas tant qu’ on le croit…
Tour ça me laisse pensive :
Reste-t-il quelques sympathiques ursidés de cette époque, en pays Bigore ? Des «toujours jeunes du cœur » qui accrochent des étoiles dans les mirettes et font virevolter la vie ?
Faut que j’en parle à l’amie Paulette : » ça te dirait-tu d’aller zy voir sur place, ma Poulette ? »
Pas difficile à convaincre, la cocotte : Allez, zoup, je crois qu’on tient notre prochaine escapade !

Avant toute chose, il nous faut remercier M Jean Sébastien GION, de la Maison de La Découverte Pyrénéenne, pour nous avoir si gentiment et facilement  mis à disposition ses photos personnelles. Celles-ci datent de 1989 et sont prises durant le tournage. Sans son aide, cet article ne serait pas ce qu’il est…

Voyage

Et voilà! C’est ça le truc de l’aventurière cinéphile : Parait qu’il y en a qui vont sur BtoB, tripadevisor ou tryvargo pour dégoter un hébergement de rêve.

Ben  moi j’ai juste repéré une petite adresse dans le film. J’ai nommé l’Hotel des 3 Vallées à Lugagnan, et là c’est le ticket… (merci pour la rime)

Vraiment, avec Paulette on n’est pas déçues : les patrons de l’endroit sont super sympas .

Quant aux chambres, je  vous laisse la surprise du fun de la déco wink

C’est décidé, ce sera ½ pension pour quelques jours. Le temps d’arpenter  un peu le pays, sur les traces de nos  » Pierrot et Colombine » … 

1er jour de story board

 

 

CHEZE

Imaginez cher lecteurs, vos deux aventurières  préférées embarquées à bord de la super Panda 4×4 de Paulette : Elle est tiptop « ma cocotte » au volant ; faut juste pas trop la brusquer…

Allez  » en voiture Simone« : aujourd’ hui ce sera  impro totale !

En zigzags serrés, à l’assaut du cirque de Gavarni, notre petite auto file bon train. Soudain à la sortie d’un virage j’avise un panneau : « CHEZE »

« Tourne à gauche, Paulette, je suis sure que c’est un village du film !

Bingo les amis !
Nous voici à l’endroit même où Nathalie fait connaissance avec un ours (empaillé) absolument terrifiant que Bernard ( ouh, le vilain ! ) lui présente sournoisement.
Pas sympa de profiter ainsi des petites parisiennes un peu nunuches !
Si nous avons retrouvé le lieu de la mauvaise blague ; hélas il n’y avait plus d’ours sur place. Nous devrons nous contenter de cette photo-souvenir…

Un petit tour encore dans ce charmant hameau:
Paulette, qui commence à se prendre au jeu , repère la croix de pierre qui apparaît lors de l’entrée de  » Paul et Virginie » dans le village.

Sinon, tout est très calme. Trop calme peut-être ? C’est sûr, on est loin de l’ambiance de tournage de décembre 1989: quel joyeux bazar alors! Sans doute de supers souvenirs pour les villageois de l’époque…

 

2 éme jour du story board :

OUZOUS

Mais zou-sont à présent nos zamoureux ?
Une église ! Comment !? : On en est donc déjà au mariage ?
Non, rassurez-vous, ces deux-là vont encore lutiner un bon moment avant de passer devant Monsieur le Maire…

La chapelle 2019 est pratiquement la même que celle de 1990: tout au plus a-t-on repeint le fronton du porche, de marron en blanc…
Dans le film, ce village a son importance:
C’est ici qu’exerce le joyeux curé interprété par Henri Génès qui plante un sympathique « Don Camillo bigourdan », passionné de rugby et de chasse à la palombe.

Coté météo, nous avons été moins gâtées qu’à l’automne 1989 : le temps était presque à la pluie et la jolie vallée dans les nuages. « Autres temps, autre temps » a déclaré Paulette, qui peut parfois se révéler extrêmement philosophe. Nous avons poussé la porte du minuscule cimetière et avouons-le, nous avons été un brin émues. Michel Galabu nous a quittés récemment et, même si nous savions être sur un lieu de tournage, c’est un peu comme si nous venions lui rendre une ch’tite visite…

Mais diantre, secouons-nous un peu ! L’ambiance était loin d’être morose pendant le tournage; jetez donc un oeil par ici pour vous en faire une idée :

3ème jour de story board

LE MYSTERIEUX AFFUT

Je ne sais pas si vous le savez, mais dans les Pyrénées on chasse la palombe (une sorte de pigeon) et on construit des affûts nommés « palombières ».
Tout à son rôle de parfait guide touristique, dans le film, Bernard s’emploie donc au mieux à faire découvrir à Nathalie cette célèbre tradition locale.
Suivront quelques scènes torrides où les deux tourtereaux ne seront pas en reste pour roucouler … dans la palombière (ici, il devient indispensable de retourner voir le film)

 

Le plus fort, c’est que jamais nous n’aurions pensé avoir la chance d’apercevoir cet affut de pays qui nous paraissait réservés aux « initiés ». Mais c’était sans compter sur les indications de notre hôte Jean-Pierre et sur notre légendaire sens de fines limières.
Donc, comme il se doit dans toute enquête palpitante, nous avons retrouvé « La » palombière du film qui a été « bichonnée » durant toutes ces années. Mesdames, Messieurs: la voici !

Comment , « ça ne ressemble à rien ! » ? Mais c’est justement THE SUPER affût !
Sur place l’amie Paulette était intenable : elle voulait escalader toutes les échelles et les passerelles et confondait « palombière » et « via ferrata ». Pour la calmer, il m’a fallu lui rappeler les mésaventures de Nathalie au même endroit. Par ailleurs, sachant que ce n’étaient pas les bras sauveurs de Bernard qui l’attendaient  plus bas, elle s’est finalement résignée à revenir  sur terre…

Notre affût secret, les aminches vous l’aurez compris, est donc caché au creux des bois. Comme nous sommes zun brin taquines – non, ce n’est pas la peine d’insister-  nous ne le géolocaliserons pas ! A votre tour donc, de jouer les pisteurs ; vous verrez « le jeu en vaut la chandelle » comme dit sisapropos Paulette.

4 ème jour de story board

 

LEZIGNAN

M Le Maire de ce petit village est remercié dans le générique de fin de film ; il n’en faut pas plus pour titiller notre curiosité.
Sur place et sur les indications de Mme Le Maire actuel (et oui, la gente féminine est à présent partout !) il apparait que nous devrions rendre visite à Mme Laborde qui a vu sa demeure investie par les équipes de tournage de l’époque.
Cette dame nous reçoit fort gentiment et nous explique que oui, des scènes ont été tournées chez elle, mais uniquement…dans sa cuisine (!).

Elle nous montre l’endroit et tout s’explique : en fait, cette pièce est celle qui a permis de reconstituer la (fausse) salle météo du film : là où Bernard reçoit le fax /lettre d’amour de Nathalie.
La fenêtre donne sur le champ où Michel Galabru arrive en hélicoptère: magie du cinéma !
« Comme il était simple et gentil » nous dit Mme Laborde : lorsqu’il a vu mon potager il s’est écrié:    « Mais vous ne mangez tout de même pas tous ces choux, Mme Laborde !? »

Clap de fin

Et voilà! vos deux héroïnes préférées vont bientôt quitter la région.  Les patrons nous offrent l’apéro de départ. A l’hôtel, nous aurons été chouchoutées comme des princesses durant 4 jours ! S’il n’y avait qu’une seule bonne raison de venir ici en vacances, ce serait pour le sourire de Brigitte, notre hôtesse…
Jean-Pierre, le sportif des lieux (80 ans) a créé ici un musée du Tour de France : 2 pièces y sont entièrement consacrées. Depuis 40 ans, il a réuni maillots, dédicaces, vélos et photos inédites des « plus grands » du Tourmalet, venus faire étape chez lui.

 

Nous étions parties en voyage dans un esprit glamour et nous avons muté en véritables Sherlock Holmes! Tant pis pour notre quête du « vieil ours craquant »; ce sera pour une autre escapade. On s’est vraiment éclatées avec « ma Poulette » pendant quelques jours à la montagne. Pour autant, et c’est tant mieux, quelques questions restent en suspens. Saurez-vous éclairer notre abat-jour ?
-La tradition de boire de la gnôle dans un soulier est-elle réelle ; persiste-t-elle actuellement ?
-Que se disent Ernest (M. Galabru) et Bernard (R. Giraud), en patois, dans les bureaux parisiens ?
-Le nom de fromage cité dans le film existe-t-il ?

Etc, etc. Cette liste est loin d’être exhaustive. Amis de la pellicule et des Pyrénées, nous attendons avec impatience votre lumière !

 

BONUS

Nous ne résistons pas au plaisir de vous offrir quelques images de plus de J. S. Gion. Ces dernières ont toutes été prises à l’automne 1989 et restituent merveilleusement la bonne humeur du tournage !

                                             Et bien sûr : Bons baisers de Ginette !